La guerre des browsers ne semble pas prête de s'arrêter. Outre une bataille des chiffres sur leurs parts de marché respectives, Google, Microsoft et Firefox croisent régulièrement le fer sur la sécurité de leurs navigateurs. Or, une récente étude du cabinet de conseil américain Accuvant portant sur ce sujet, et publiée en décembre dernier, donne clairement l'avantage à Chrome, le browser de Google.
En effet, même si l'étude montre notamment que les trois navigateurs sont tous trois aussi mauvais pour ce qui est de bloquer les URLs malveillants, il semblerait que Chrome prenne de l'avance pour ce que est de la sécurisation des extensions et du cloisonnement des bacs à sable.
Les services de blocage d'URL malveillantes sont globalement insatisfaisants chez les trois navigateurs. Mais, la sécurisation des extensions et le cloisonnement des bacs à sable de Chrome sont mis en place avec plus de pertinence que pour les autres navigateurs.
Le cabinet à l'air sérieux, les tests pratiqués plutôt logiques, on se dit donc qu'on passerait bien à Chrome. Mais les choses se compliquent lorsque l'on apprend que le commanditaire de ladite étude n'est autre que Google... Les doutes sur l'impartialité de l'étude commencent alors à s'installer et se confirment même si l'on en croit une analyse du cabinet NSS, portant sur l'étude en question, et mise en ligne une semaine après cette dernière.
Selon NSS, l'étude sur la sécurité des navigateurs, commandée par Google, présente un très clair biais pour Chrome. De plus, la méthodologie employée serait déficiente et même destinée à attaquer Firefox, concurrent direct de Chrome.
Google a commandé au fournisseur Accuvant une étude sur la sécurité des navigateurs. Cependant, au vu des déficiences dans la méthodologie, il apparaît que le but principal de l'étude soit de porter atteinte à la confiance en Firefox. Soit Accuvant a été laxiste dans la définition de sa méthodologie soit Google, comme commanditaire du projet, a exercé une pression inapropriée sur la construction de cette méthodologie pour son propre avantage.
Encore une belle preuve qu'il faut prendre toutes les études de ce genre avec des pincettes, en vérifier les commanditaires et les méthodes, puis les croiser avec d'autres études portant sur le même sujet.
Carton rouge à Google sur ce coup là.
Arthur